1ère cause de maladie chronique du foie
Cette maladie de plus en plus fréquente correspond à l’accumulation de graisses au niveau des hépatocytes (cellules du foie) sous forme de triglycérides, dont l’origine n’est pas l’alcool mais est généralement consécutive à une alimentation trop riche en graisses saturées et en sucres. Ce gras s’accumule petit à petit à raison d’aliments trop gras, trop sucrés, vides nutritivement.
Le syndrome du NASH est de plus en plus fréquent dans les pays développés. Dans le monde entier, il est estimé que près de 1 milliard de personnes souffrent de ce syndrome, ce qui en fait l'une des maladies du foie les plus courantes.
En France plus de 7 millions de personnes souffrent de stéatose dont :
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1 million de stéato-hépatique
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200 000 sont à haut risque de développer une cirrhose ou un carcinome hépatocellulaire
L’incidence augmente avec l’âge et plus fréquente chez l’homme.
Selon les études, environ 80 % des personnes en surpoids et 45-75 % des diabétiques déclarent une stéatose.
Les causes et facteurs de risque
Grand pilier de notre santé le foie exerce plus de 500 fonctions dans le corps et est l’organe par excellence de la détoxification.
Il assure la filtration du sang et joue un rôle essentiel dans la digestion, quand il n’est pas négligé par les différents habitudes et facteurs de risque suivants :
- Les mauvaises habitudes alimentaires :
Les excès de sucre dans les sodas, boissons sucrées et jus, confiseries, gâteaux et céréales, préparations industrielles malbouffe sont insidieusement cachés sous forme de fructose, sirop de maïs, de riz, d’agave … À force de consommer une alimentation industrialisée, de nombreuses personnes se retrouvent en surpoids, diabétique de type de II, en hypercholestérolémie et hyperlipidémie et sont ainsi concernées par le syndrome du foie gras.
- Le syndrome métabolique:
Il existe une relation entre la stéatose hépatique et le syndrome métabolique, dont la stéatose serait une complication hépatique. Les facteurs de risque en sont : l’obésité, le diabète de type II, l’hypertension, hyperlipidémie.
Il est toutefois possible qu’une personne souffrant d’un syndrome du foie gras d’origine non alcoolique ne présente aucune ou très peu de caractéristiques du syndrome métabolique. Aussi, toutes les personnes atteintes du syndrome métabolique ne développent pas automatiquement une stéatose hépatique.
Au-delà du syndrome métabolique (l’obésité, diabète et pré-diabète, hypercholestérolémie et hypertension) et des mauvaises habitudes alimentaires contribuant à l’apparition de ces mêmes pathologies, un mode de vie sédentaire et la prise de certains médicaments sont également des facteurs de risque de la stéatose hépatique. Il demeure néanmoins encore mal compris, ce malgré les nombreuses études sur le sujet, pourquoi chez certains la graisse s’accumule dans le foie sans dommage notable ( stéatose bénigne) tandis que chez d’autres elle entraîne une atteinte importante
(stéato-hépatite non alcoolique).
L’origine est donc multifactorielle et dépend de prédispositions génétiques, des influences et contextes environnementaux, des altérations épigénétiques qui en résultent et de l’état du
Microbiote intestinal.
Repérer la stéatose hépatique non alcoolique
Dans 50 % des cas la stéatose est asymptomatique, et les symptômes peu spécifiques.
Physiologiquement et bien souvent à force de négligence continue, le foie souffre en silence.
Certains signes peuvent être révélateurs d’une problématique de défaillance hépatique, il faut donc apprendre à s’écouter.
- Atteinte de la vitalité générale: fatigue chronique, sensation de faible vitalité et baisse d’énergie , manque de concentration, infections à répétition attestant d’une immunité déprimée, toux chronique, asthme et allergies …
- Troubles de la digestion : sueurs nocturnes, réveils nocturnes et récurrents particulièrement entre 1h et 3h du matin, ballonnements et flatulences, mauvaise digestion des lipides, somnolence et/ou migraine post prandiale, nausées ou mauvaise haleine et une bouche pâteuse souvent au réveil, selles décolorées, collantes ou graisseuses, manque d’appétit et dégoût de certains aliments type œuf, friture, chocolat, café, alcool, sensibilité accrue à certaines odeurs, syndrome prémenstruel accentué…
- Circulation systémique : malaises et vertiges, maux de tête, hémorroïdes, acouphènes
- Signes physiques : cernes foncés de couleur brune, langue blanche et pâteuse, sclérotique jaunie, teint jaunâtre et olivâtre, peau avec apparition de boutons, une peau granuleuse…
Tout cela n’est pas exhaustif.
Que se passe t-il dans le corps ?
Le sucre, consommé avec abus, n’a aucun intérêt nutritivement pour l’organisme. Il s’agit de calories vides. En excès, il est stocké sous forme de graisse répartie principalement au niveau abdominal puis dans le foie sous forme de glycogène ou en triglycérides. Il faut bien comprendre que par sucre nous entendons sucres simples, tels que le glucose, le fructose, ou le galactose. Lorsque vous consommez un plat de pâtes (ou de féculents en général) avec des légumes, vos pâtes sont en réalité une chaîne de glucose et vos légumes sont également composés d’un peu de glucose et de fructose. Le danger n’est évidemment pas la faible quantité de fructose et de glucose contenue dans les fruits et les légumes, mais bien l’accumulation de substances qui, dégradées lors de la digestion, deviennent des sucres simples. Si en plus de votre plat de pâtes aux légumes, vous buvez un soda et terminez par des biscuits industriels sucrés, un yaourt et un carré de chocolat vous n’aurez in fine consommé quasiment que du glucose = sucre .
La consommation surabondante de ce sucre provoque des fermentations en excès, le foie se gorge de gras et devient gros alors qu’il n’y a pas forcément de signes extérieurs.
Les fermentations engendrées par tout ce sucre font le lit d’une inflammation lente et silencieuse, entraînant une hausse de la glycémie et le phénomène de glycation (c’est à dire la caramélisation des protéines qui s’associent aux sucres en excès). De ce fait ces protéines ne sont plus fonctionnelles et ne sont plus en mesure de servir au processus normal du fonctionnement cellulaire. Elles s’accumulent dans l’organisme qui ne peut ni les éliminer ni les détruire, contribuant à la formation des radicaux libres et à l’oxydation en général.
Lorsque l’inflammation provoquée par ces accumulations de graisses et de sucres s’installe et si les habitudes alimentaires ne sont pas améliorées, le foie devient gras et c’est le début d’une perte des fonctions hépatiques. Si l’inflammation devient chronique et l’hygiène de vie reste mauvaise, ce tableau peut évoluer vers une cirrhose puis insuffisance hépatique et possiblement le cancer.
Le syndrome du NASH peut être en effet divisé en quatre stades en fonction de la gravité de la maladie :
- Stade 1 : stéatose simple (accumulation de graisse dans le foie)
- Stade 2 : stéato-hépatite non alcoolique (inflammation du foie)
- Stade 3 : fibrose (formation de tissu cicatriciel dans le foie)
- Stade 4 : cirrhose (dégénérescence du foie)
Comment le diagnostic se fait il ?
La stéatose est souvent découverte fortuitement lors d’une échographie abdominale, et ce, que lorsque au moins 1/3 des hépatocytes sont surchargées en graisse.
Dans 80 % des stéatoses hépatiques, le bilan biologique hépatique peut être normal, mais une augmentation modérée des ALAT (1,5 fois la normale) doit alerter.
A l’examen clinique on peut retrouver une hépatomégalie .
Que faire pour se soigner ?
Entreprendre un programme d’assainissement du foie passera dans un premier temps par alléger la charge toxique puis dans un second temps soutenir l’action de détox afin de restaurer les cellules hépatiques.
Le premier réflexe à mettre en place consiste donc à réduire la toxicité provenant des éléments extérieurs afin de faciliter le travail du foie.
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Limiter au maximum voire éliminer totalement l’alcool de préférence.
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Mettre en place une alimentation saine, de saison et bio, fondamentale afin de limiter l’impact des pesticides. Une consommation accrue de légumes verts et de crudités est de rigueur.
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Privilégier les aliments soufrés et amers propices aux fonctions hépatiques tels que le radis noir, l’artichaut, le curcuma, le raifort, le chardon marie, le romarin ou encore les crucifères tels le chou de Bruxelles, le chou-fleur, les brocolis…
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Miser sur l’œuf. La choline contenue dans le jaune d’œuf soutient le foie dans son travail de dissolution des graisses.
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Favoriser les cuissons plus douces à la vapeur, ou au wok. La recommandation principale lorsque vous faites cuire vos aliments est donc de ne pas les brûler, mais de les dorer légèrement.
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Réaliser ses préparations maison afin de contrôler la composition de vos recettes sans ajout dissimulé et nocif (ex : additifs et conservateurs)
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Pour vos recettes maison remplacer le sucre raffiné par du sucre naturel comme du sirop d’érable, le cure de coco, la stévia ou le miel.
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Consommez vos fruits en dehors des repas pour éviter les fermentations.
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Utiliser l’huile d’olive pour vos cuissons et des huiles avec une balance Oméga 3/Oméga 6 équilibrée. Il s’agira d’huiles de lin, colza, cameline, chanvre, noix… de qualité extraites à froid en première pression.
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Ayez une alimentation variée ce qui permet d’apporter une complémentarité de nutriments. Attention cependant à trop de mélanges alimentaires dans un seul plat qui demande un travail enzymatique et digestif supplémentaire.
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Installer de bonnes habitudes d’hygiène de vie notamment sur le point de l’activité physique. Le mouvement permet à la fois une meilleure vascularisation du foie donc un apport en nutriments et en oxygène soutiens à ses fonctions normales, meilleure filtration et assainissement du sang, élève la température corporelle provoquant la transpiration fondamentale à l’élimination des déchets, favorise la perte de poids si nécessaire et l’élévation du métabolisme basal en général. Il améliore également la sensibilité à l’insuline permettant une meilleure régulation de la glycémie.
A noter, pratiquer une activité physique peut favoriser une perte de poids. Or une perte de poids d'environ 5 à 10 % peut améliorer sensiblement la stéatose hépatique non alcoolique.
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Le sommeil est également à privilégier. Il permet un meilleur fonctionnement métabolique du corps (meilleure régulation de la glycémie), augmente la production de glutathion (un antioxydant important qui protège les cellules du foie), permet de réduire l’inflammation du foie et assure une bonne régénération des cellules hépatiques comme de l’ensemble des cellules du corps. Il permet une meilleure élimination des toxines par le foie et enfin une meilleure régulation du stress (facteur de risque des maladies du foie).
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Choisir des éléments du quotidien les moins toxiques possibles. En tant que grand nettoyeur du métabolisme le foie détoxifie tous les xénobiotiques, c’est à dire les pesticides, polluants atmosphériques, métaux lourds perturbateurs endocriniens, médicaments, pilules …Tout dans notre quotidien, est donc pourvoyeur de déchets nocifs venant encrasser et fatiguer le foie.
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Privilégiez donc des produits cosmétiques à liste courte d’actifs et les plus naturels possibles. Idem pour les produits ménagers : faites usage du vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon noir…
Les toxiques extérieures ne sont pas les seuls à prendre en compte, car les polluants du foie peuvent aussi venir de l’intérieur. Le stress, inhibe les fonctions digestives et hépatiques et bouleverse le fonctionnement hormonal ce qui, en plus d’être une pollution mentale, produit des déchets organiques.
Enfin, prendre conscience que le foie est symboliquement associé à l’émotion de la colère et est aussi intéressant dans le cadre d’une approche d’ensemble. Les maux du foie peuvent en dire long sur nos émotions internes qui ne sont pas correctement « digérées ».
Pratiquer le repos digestif
L’idée du repos digestif est d’éviter une digestion en continue pour donner du temps à toute la sphère digestive, le foie y compris, de faire une pause entre chaque digestion. Avec 3 repas par jour et souvent du grignotage en plus, le système digestif est très sollicité. Par des mono diètes, du jeûne intermittent (pour plus d’efficacité, soustraire le repas du soir par exemple) ou jeûne prolongé on donne à notre système digestif l’équivalent d’une bonne nuit de sommeil récupérateur. Ce repos bien mérité lui permet de se reconstituer et donc de se rendre plus performant lorsqu’il est en activité.
Ainsi les mono diètes consisteront à se nourrir d’un seul aliment sous toute ses formes ( cru, cuit…) sur un à plusieurs jours. Il conviendra de choisir des fruits tels que des pommes et des poires, un légume ou un aliment simple comme le riz. En cas de jeûne on peut également conserver un apport minimum en buvant des bouillons de légumes.
Si l’on choisit de jeûner au-delà de la forme intermittente, il conviendra d’être accompagné et de le mener avec prudence, car tout le monde ne peut pas jeûner.
En cas d’hypothyroïdie par exemple, même simple suspicion, le jeûne augmente la conversion des T4 en T3 reverse, exacerbant l’hypothyroïdie. Dans cette condition le jeûne sera donc à éviter, on lui préférera une alimentation parfaitement équilibrée.
Il est également à noter que le grignotage est source d’épuisement pour le système digestif et lui est ainsi délétère. Faire du repos digestif passe donc simplement par éviter un grignotage intempestif.
Ce n’est qu’à condition d’avoir mise en place les changements précités que nous pourrons réhabiliter le foie.
Soutenir le foie dans sa fonction de détoxification et restaurer les cellules hépatiques grâce aux plantes
La détoxification du foie permet de rendre ces toxiques solubles afin qu’ils soient éliminables à travers les selles, l’urine, la peau et la bile.
Pour cela il faut s’assurer de la fonctionnalité des émonctoires : si vous êtes constipé, épuisé, que vous avez une hyper perméabilité intestinale, le corps n’aura pas la capacité ni l’énergie pour se libérer et vous garderez toutes vos toxines. Dans ce cas, il faut vous vitaminer pour ragagner de l’énergie avant de se lancer dans la détoxification.
Les acides aminés soufrés permettent d’augmenter la solubilité des déchets et des xénobiotiques. Une supplémentation en compléments concentrés en soufre est donc nécessaire pour bénéficier des quantités suffisantes de soufre organique afin de réaliser cette détoxification.
Le desmodium et le chardon-marie sont les plantes protectrices du foie, qu’elles soient prises en liquide ou en gélules. Elles protègent le foie, encouragent la production de bile et son excrétion pour une digestion optimale. Le curcuma est aussi un protecteur du foie et permet la diminution des enzymes hépatiques ALAT et des Gamma-GT.
Le pissenlit et le chiendent sont des plantes drainantes qui vont non seulement décharger le foie de ses stocks de graisse et sucre mais aussi renforcer l’élimination par voie biliaire et urinaire.
Enfin la betterave favorise la réparation cellulaire des hépatocytes. C’est un anti-oxydant qui stimule la dégradation des graisses visant à en éviter les dépôts. Le citron participe aussi à la diminution et stockage des graisses en faisant donc un protecteur du foie.
Alors n’hésitez plus à faire la part belle dans votre assiette à ces aliments purifiants et protecteurs du foie : jus de betterave, radis noir, citron et curcuma .